lundi 3 août 2009

Inégalités sociales au Brésil

Commencer un blog en critiquant les aspects négatifs du Brésil n'est pas mon propos, néanmoins je souhaite commenter l'aspect le plus frappant de ce pays dans lequel je réside.

Au-delà de grands discours, une simple photo est bien plus explicite:


Selon l'indice de Gini, le Brésil est quasiment le pays présentant les plus fortes inégalités en terme de concentration de richesse, à ce niveau de développement. Pour mieux saisir l'importance de l'indice Gini, plus d'informations sont disponibles sur wikipédia.

Le Brésil se situe à un niveau de 59,1 et pour ce niveau de développement, seule l'Afrique du Sud se situe à un tel sommet, avec 59,3.

Il est surprenant de voir que ces deux pays sont arrivés à ce triste résultat alors même qu'ils ont une histoire de négation de leur peuples africains: le parallèle est inévitable et la comparaison pourra faire l'objet d'un autre billet.

Macabre compétition que se livrent indirectement ces deux challengers, à la différence près que le peuple brésilien semble avoir un degré d'acceptation bien plus grand de ce genre d'inégalité.

Pour autant, les chiffres ne doivent pas cacher la solidarité qui existe, notamment la solidarité familiale.

PS: Merci à Henrique Galvão pour le cliché.

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6 commentaires:

  1. Le Brésil, c'est un objet pas facile à prendre en main. Mais, il faut bien commencer par quelque chose :)
    La photo est on ne peut plus parlante, en effet. À la limite d'être caricaturale. Mais c'est la réalité qui est parfois caricaturale...

    Est-ce que le peuple brésilien a un grand degré d'acceptation des inégalités ? Je ne sais pas. Je ne sais pas ce qu'il y a derrière le miroir aux alouettes qui brille dans la tête de nombreux Brésiliens, comme dans la tête de nombreux non-Brésiliens.

    Début de réponse peut-être dans un de vos prochains billets ?

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  2. Bonjour Sr Francis, merci pour votre commentaire particulièrement bienvenu en ce début de "blogage".

    J'imagine que l'acceptation, pour le moins décalée, par le peuple brésilien des défauts de son pays est dûe à un enseignement public défaillant.

    Quant aux non-brésiliens... Les clichés sulfureux sans doute ?!

    Je ne voulais pas noircir davantage ce billet en soulignant les tares de l'enseignement... Mais qui aime bien châtie bien !

    Et puis en effet, il y aura matière à d'autres billets ;-)

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  3. Flo, très interressant ce premier article. La photo est assez "dérangeante" je trouve. Par contre, permet moi de te faire une petite remarque : pour pouvoir vivre de cette manière là (contempler la misère de sa piscine et vice versa), il doit falloir effectivement comme tu le dis un grand degré d'acceptation. Mais en même temps, comment expliques-tu que le Brésil détienne un autre sombre record, celui de la criminalité et de la délinquance ? Cette violence n'est-elle pas l'expression d'une forme de rejet ?

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  4. Bonjour,
    J'ai vécu 5 ans à saõ Paulo, il existe certes des inégalités. Je voudrais seulement suggérer à l'auteur de ce blog de faire du bénévolat près des pauvres afin d'essayer de contribuer à la réduction des inégalités. Il existe de nombreuses associations qui seront très heureuses de bénéficier des compétences de Florent
    Abraço
    Genoveva

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  5. @Tom, merci d'avoir relevé la contradiction ! Cet écart entre tolérance et violence est sans doute la conséquence d'une histoire guère éloignée de celle de la Réunion. Ça pourra faire l'objet d'un billet !

    @Anonyme/Genoveva, merci de bien vouloir me communiquer les adresses des assos en question, sans trop savoir néanmoins si le niveau de mes compétences n'égalent toutefois celui de vos suggestions

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  6. « *Hєияιqυє Gαlvãσ* sait voir. »
    Sa photographie est un discours remarquable sur cette réalité crue, et due, littéralement, au fossé qui coupe, si brutalement, deux mondes se côtoyant à vue d'oeil.
    Et s'ignorant... si lâchement.

    Le "cachez ce sein que je ne saurais voir" provoque là, crûment, l'humanité en chacun de nous.
    Cela est dû, sans nul doute, à la proximité royale... de ce "Pas de pain ! ...Vivez donc de brioche !" d'avant la révolution française de 1789. Révolution qui installa, napoléoniquement, la très nouvelle bourgeoisie capitaliste..
    Même si... deux siècles plus tard, très exactement, nous nous sommes trouvés "gros-jean comme devant"... (en ce beau pays qui est le mien, en sa langue ouvragée...) face aux turpitudes mondialisées des multimilliardaires apatrides et égoïstes d'une planète qui va, si visiblement, si réellement, si photogéniquement... à vaux l'eau.
    "Rien ne va plus, faites vos jeux...".
    La roulette russe bureaucratique et embourgeoisée a fait son temps.
    Mais, l'étasunienne, elle, qui a déjà - atomiquement – brûlé tant de cerveaux, feraille librement et démocratiquement depuis 2001 (aux tripes et aux cerveaux de milliards d’êtres... fondamentalement... humains.)
    Au seul profit des siens.
    « Décidemment, Hitler n’était qu’un nain !»
    Quand "lutter ou mourir" sera, pour l'immense majorité des peuples, l'unique voie des milliards de sans-voix... qui... aristotéliquement... soulèveront le monde.
    Car oui, qu’on se le dise : « le point d'appui des favelas ne manquera pas ! »
    Ni les "sans-terre" non-plus !
    Hasta !
    R.B

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